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LA FAMEUSE ETAPE DES 3 ANS ...


Il ne s’agit pas du « Vendée Globe » ni du cap Horn …même si chaque entrepreneur est un aventurier épris de sensation forte. L’étape, est celle des 3 ans d’activité depuis sa création, que l’entreprise doit surmonter pour être considérée comme tirée d’affaires et sur la bonne vague et le bon vent pour voir son activité pérennisée. Les 2/3 environ des entreprises restent actives à l’issue de leur 3 premières années de création.

Ce pourcentage de « pérennité » ou de survie semble être relativement stable depuis un certain nombre d’années mais reste redouté par les entrepreneurs.

Certaines étapes de la vie de l’entreprise sont difficiles à aborder notamment pour les petites entreprises et les micro-entrepreneurs. Quelles difficultés rencontrent les jeunes entreprises ? Quels sont les facteurs de survie pour ne pas se trouver dans le 1/3 des entreprises qui auront disparu 3 ans plus tard ?


Les principales difficultés L’évaluation inappropriée de la trésorerie, un marché mal ciblé, une forte concurrence, un produit mal adapté, une absence de stratégie commerciale, des prix peu viables, des mauvaises relations avec des associés, une équipe mal dimensionnée, un statut juridique non approprié.


Salveterra vous fait partager quelques recommandations (non exhaustives)

2) Faites-vous accompagner

3) Ayez l’œil sur votre marché

4) Ne négligez pas les aspects financiers à court et moyen termes

5) Choisissez le statut juridique qui correspond à votre entreprise


Une bonne préparation bien en amont du lancement de votre entreprise est essentielle Evident…mais la course telle « le Vendée des Globes » se prépare sur des fondements solides même si toute entreprise connait l’alternance entre les périodes difficiles à affronter et celles plus bénéfiques de croissance. Les aléas du business…


Recommandation N°1 : Prenez le temps de vous préparer

Nous n’insisterons jamais assez sur le fait qu’il vous faut avant de vous lancer, une bonne préparation en amont. Se lancer trop vite sans avoir consolidé les éléments de base est la première cause d’échec des jeunes entreprises qui ne parviendront pas à passer le fameux cap. Rencontrez, échangez, ciblez, ordonnez vos tâches, affinez les grandes lignes de votre projet, vérifiez que votre projet « tient la route » avant de vous lancer.

Prenez le temps de définir tous les aspects de votre business model, de votre produit ou service, votre stratégie, votre organisation.

Soignez toutes vos présentations et soyez attractifs pour les banques et autres organismes financeurs dont toute jeune entreprise a besoin pour se lancer.


Recommandation N°2 : Faites-vous accompagner

Depuis plus d’une vingtaine d’années, Salveterra propose un accompagnement individualisé à la création et au développement de votre entreprise selon une méthodologie éprouvée ARPEJE et ce dès que vous avez une idée de projet jusqu’à son pilotage. Nos accompagnateurs vous guident dans la plupart des domaines : commercial, technique, financier, juridique, administratif, digital.

Vous pouvez aussi vous tourner vers les groupements professionnels, les chambres de commerce ou d’artisanat, les consultants extérieurs, un cabinet comptable, un cabinet d’avocats


Recommandation N° 3 : Ayez l’œil sur votre marché

Vous avez une idée et un secteur d’activité précis. N’oubliez pas de considérer l’état de maturité de ce marché, est-il pérenne, quels sont les besoins (notamment futurs). Préparez une segmentation de votre marché. Les erreurs dans ce domaine peuvent amener la perte de votre future entreprise.

Quelle est la concurrence ? le monde de la formation ou du bien-être, le commerce ou la construction sont plus ou moins exposés et d’accès parfois difficile. Nous vous recommandons d’exercer une veille régulière des tendances économiques afin de toujours maitriser votre positionnement sur votre marché (prix, qualité…)


Recommandation N°4 : Ne négligez pas les aspects financiers à court et moyen termes

Tout dirigeant d’entreprise doit connaître les bases essentielles de la finance et avoir une visibilité sur le moyen terme. Bien entendu vous pouvez avoir à vos côtés des professionnels comme votre expert-comptable, mais nous insistons sur le fait qu’il vous faut maitriser des notions telles que comptes de résultat, chiffres d’affaires, bénéfices, trésorerie, fonds de roulement, fonds propres, amortissement….

Sachez que la mauvaise gestion de votre trésorerie entraine votre entreprise vers une faillite. A contrario, bien gérée avec un plan de financement, la trésorerie permet de prospérer : Il vous faudra tenir compte des retards de paiement de vos prestataires, surveiller les impayés c’est-à-dire être vigilent sur le délai des paiements de vos clients et de vos fournisseurs, anticiper les périodes creuses. Il s’agit là de variables qui vont jouer sur votre trésorerie et la conduite de votre entreprise.


Recommandation N°5 : Choisissez le statut juridique qui correspond à votre entreprise

La structure juridique n’est pas et ne doit pas être la première question à vous poser. Faites les choses dans l’ordre : Posez-vous quelques questions dont les réponses vous permettront de prendre la bonne décision.

Voici les 5 questions essentielles à vous poser :

- Voulez - vous entreprendre seul(e) ou à plusieurs ?

- Quel niveau chiffré pour vos activités dans les 3 ans ?

- Quelle protection sociale recherchée ?

- Quel patrimoine doit être protégé ?

- L’activité envisagée est-elle réglementée ?


Il y a donc un certain nombre d’éléments à considérer avant de faire son choix et votre choix n’est jamais irréversible : vous pouvez commencer avec le statut d’entrepreneur individuel puis opter pour une forme sociale telle qu’une SARL-U (EURL) ou une SASU ou inversement.

Il n’y a pas de structure idéale. L’important est le cadrage de votre projet. La structure doit répondre à vos besoins tant sur le plan personnel (protection de patrimoine, protection sociale, rémunération, dividende, apports, responsabilité financière, fiscalité du dirigeant vs celle de l’entreprise) que bien entendu pour les spécificités de votre activité.

Une structure peut être imposée (société d’exercice libéral pour les professions paramédicales, régime micro-entrepreneur exclu pour les activités de marchands de biens)

Nous vous recommandons de faire valider votre choix par un professionnel expert, puis lancez-vous.


Recommandation N°6 : Adoptez la posture du chef d’entreprise

Parlez stratégie tout autant qu’organisation et maitrisez votre métier, votre produit, votre activité. Que vous soyez expérimenté (e) ou jeune créateur il vous faudra savoir vous entourer comme tout dirigeant d’entreprise. N’hésitez pas à vous former sur le management commercial et notamment les nouvelles techniques du monde digital mises à la portée de tous. Participez à des réseaux d’entrepreneurs.


Pour conclure

Votre 1 ère année est celle du lancement : vous êtes confronté(e) à la réalité par rapport à vos projections

Vos deux années suivantes sont celles de votre développement, vous devez corriger les erreurs éventuelles, affirmer votre plan marketing et vous devez rester agile dans votre domaine : gardez un œil vigilent sur l’évolution de votre marché, sur les besoins de vos clients…

La 4 -ème année poursuit le développement de l’entreprise par rapport à vos objectifs de résultats, vous avez fait des corrections ou vous stagnez sur votre marché. Attention c’est là qu’il vous faut vous démarquer pour ne pas décliner par rapport à la concurrence.

Travaillez les fondations de votre entreprise et prenez le temps pour que les lignes principales de votre projet s’éclaircissent, n’hésitez pas à revoir votre business plan qui ne doit jamais rester statique de même que votre business model. Enfin soyez toujours de plus en plus précis sur votre produit ou votre service, votre projet et bien entendu votre stratégie. Cela pourra toujours vous être utile face à vos clients, fournisseurs, banques. Adoptez le langage de l’entrepreneuriat et familiarisez-vous avec les organismes d’état comme les URSSAF ou les impôts.


Rédaction décembre 2021

Ghislaine Ramel Delperier, Membre accompagnateur Salveterra, précédemment avocate Barreau de Paris


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